Discours de Vincent Blondel, recteur

EVENTS

Rentrée académique 2023-2024

Vincent Blondel

Première partie

C’est avec un plaisir tout particulier que je vous retrouve à Bruxelles pour ouvrir cette année académique de l’UCLouvain au cœur de notre capitale, sur le site de ce qui est désormais l’UCLouvain Saint-Louis - Bruxelles.

Cette rentrée signe la fusion entre nos deux universités, l’Université catholique de Louvain et l’Université Saint-Louis Bruxelles. Au fil des siècles, les contextes ont varié. Mais l’exigence universitaire, l’attention aux personnes, la recherche permanente de qualité et la quête de sens ont toujours été présentes. Elles nous caractérisent, et elles caractérisent aussi nos deux universités qui se retrouvent aujourd’hui réunies. La fusion qui nous réjouit se trouve dans le fil d’une longue histoire de convergences et d’histoires entremêlées dont j’aimerais vous rapporter quelques épisodes.

L’Institut Saint-Louis s’installe à Bruxelles en 1858, il y a 165 ans. Il y a alors 150.000 habitants à Bruxelles. L’institut est initialement doté d’une section de philosophie. Cette installation se fait grâce aux nombreux dons privés sollicités auprès de 163 donateurs auxquels le cardinal Sterckx écrit personnellement. Un terrain est acquis rue du marais et c’est là que se construiront les premiers bâtiments, juste à côté de l’auditoire dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.

Louvain ne voyait pas d’un très bon œil cette installation potentiellement concurrentielle. Pour veiller aux bons équilibres, le premier règlement de Saint-Louis de 1858 dispose que « le Directeur ne perdra jamais de vue que ce cours [de philosophie] est principalement établi pour les jeunes gens qui ne se destinent pas aux études universitaires. Il n’admettra en conséquence ceux qui se proposent de faire ces études que […] lorsqu’il ne parviendra pas à les déterminer à se rendre à l’Université catholique de Louvain. Durant leur première année, il leur expliquera comment leur intérêt demande qu’ils prennent cette résolution et il leur en facilitera l’exécution. ».

Le premier règlement est strict. Le lever des élèves est organisé à 5h30 en hiver et à 5h00 en été. Dix étudiants s’inscrivent à l’ouverture en octobre 1858. 6 Bruxellois, un Wavrien, un Malinois, un Verviétois et un Américain. Les exigences sont élevées : les dix étudiants abandonneront ou échoueront tous, sauf deux. Le Wavrien ne réussit pas, il passe alors à Louvain où… il obtient le grade de candidat en droit.

L’institution possède ce qu’un ancien de 1876-1878 définira comme «l’esprit
Saint-Louis » encore présent aujourd’hui. Pour cet étudiant la note dominante est « la large part laissée au développement de l’individualité propre des élèves. Pas de ces disciplines rigides qui coulent les caractères dans une moule uniforme, mais une autorité familière qui engendre la confiance et qui laisse les facultés et tendances de chacun s’épanouir sans contrainte. »

En 1891, l’enseignement à Saint-Louis est assimilé à l’enseignement universitaire. La faculté de droit est créée en 1960, celle des sciences économiques, sociales et politiques en 1965. On parlera alors des « Facultés universitaires Saint-Louis » au pluriel, celles dont plusieurs d’entre vous sont diplômés. À partir des années 1980, la double vocation d’enseignement et de recherche ne cesse de s’intensifier avec la création de centres d’études interdisciplinaires et de programmes bilingues et trilingues. En 2013, un décret institue la nouvelle dénomination « Université Saint-Louis-Bruxelles ». En mai 2017, le conseil d'administration de l’Université catholique de Louvain et l'assemblée générale de l'Université Saint-Louis-Bruxelles décident de fusionner à une très large majorité. Il y aura alors, pendant de nombreuses années, de multiples résistances externes qui ont nécessité persévérance et détermination, étalées sur deux législatures politiques, avant de finalement aboutir aujourd’hui.

Saint-Louis joue depuis plus de 150 ans un rôle essentiel dans la vie universitaire bruxelloise. Être de Saint-Louis et de Louvain n’a rien d’une nouveauté pour les cohortes de diplômés des deux universités depuis la fin du 19e siècle. Allier nos forces nous permet d’assumer pleinement nos missions au bénéfice des Bruxellois et Bruxelloises et, plus particulièrement,  d’une population jeune en pleine expansion.

Prendre nos responsabilités à Bruxelles, c’est aussi y retrouver, à quelques pas d’ici, notre université sœur la KU Leuven dont nous avons été séparé il y a un demi-siècle. Il y a quelques mois la KU Leuven a fait l’acquisition de bâtiments qui jouxtent ceux de Saint-Louis. Au terme d’un programme de construction et d’aménagements ambitieux, c’est un vaste campus, pour partie partagé, qui se développera progressivement. Ainsi, un demi-siècle après leur séparation, les deux sœurs se retrouvent à Bruxelles. Le développement visionnaire par Saint-Louis de formations bilingues et trilingues qui attirent aujourd’hui la moitié des étudiants de Saint-Louis, est une magnifique illustration des bénéfices de ces collaborations, mais aussi une préfiguration des développements à venir.

La fusion a mobilisé nos énergies. Vous êtes nombreux et nombreuses à vous y être impliqués et la mise en œuvre actuelle requiert encore beaucoup d’attention et de travail. Je tiens à vous en remercier très chaleureusement.

La fusion de deux universités n'est pas seulement une question de structures, de ressources ou de programmes académiques à combiner. Fusionner deux universités, c’est avant tout une expérience humaine qui consiste à réunir des hommes et des femmes, des méthodes de travail et des cultures différentes. C'est donc un moment propice pour nous mobiliser autour d’une véritable politique du personnel. Vous avez reçu ce matin un message du vice-recteur à la politique du personnel qui vous invite à prendre connaissance d’un texte fondateur de la politique de personnel dont notre institution s’est récemment dotée. Ces valeurs sont une clé pour garantir que chacun et chacune d'entre nous, quels que soient notre rôle ou notre statut au sein de notre université, puisse s'épanouir et contribuer de manière harmonieuse à nos missions.

Pour tout cela je sais que nous pouvons compter sur votre appui, comme je suis persuadé que la collaboration sera fructueuse avec la Professeure Isabelle Hachez, élue à Saint-Louis et qui assurera dans quelques mois le rôle de vice-rectrice. Inaugurer l’année académique en ces locaux me donne aussi l’occasion de rendre hommage à celui sans qui cette fusion n’aurait pas pu se faire. Avec l’énergie qu’on lui connaît, avec sa grande clairvoyance, sa ténacité, mais aussi son humour, Pierre Jadoul a été le moteur de l’aboutissement heureux de notre volonté partagée. Il a été pendant 8 ans celui qui a travaillé sans relâche pour, comme il le décrit lui-même, «perdre son job de recteur ». Il est devenu il y a quelques jours vice-recteur de l’UCLouvain pour l’année académique qui s’ouvre. On a qualifié le cardinal Sterckx, à l’origine de la création de Saint-Louis, de « prudemment audacieux ». Le qualificatif convient aussi parfaitement à Pierre Jadoul avec, sans doute, une audace encore plus appuyée. Au nom de toute l’université, je tiens, cher Pierre, à te remercier très sincèrement.

Notre présence bruxelloise n’est évidemment pas nouvelle. Vous le savez, l’UCLouvain est bruxelloise depuis déjà un demi-siècle. Ainsi, si l’accueil de Saint-Louis au sein de l’UCLouvain est l’aboutissement d’un long processus, c’est aussi la suite logique de notre développement. Nous célébrerons très prochainement les cinquante ans de notre campus à Woluwe. L’UCLouvain Bruxelloise, c’est aussi la présence des cliniques universitaires Saint Luc ou encore de la Faculté d’architecture à Saint-Gilles. Avec Saint-Louis notre présence se déploie désormais dans les trois secteurs : sciences et technologie, sciences humaines et sociales, sciences de la santé. L’UCLouvain compte cette année 40.000 étudiantes et étudiants à Bruxelles et en Wallonie. Un tiers de nos étudiants sont à Bruxelles.

Par cette présence renforcée dans la capitale européenne nous poursuivons notre développement international, comme nous poursuivons toute notre attention aux problématiques citoyennes, régionales et bruxelloises. C’est bien dans cette combinaison entre excellence universitaire internationale et proximité aux personnes et à leurs réalités vécues que l’UCLouvain entend prolonger sa tradition. C’est ce que nous faisons sur nos huit campus, en Wallonie et à Bruxelles : offrir à chacune et chacun la possibilité de rejoindre l’université, de s’y épanouir et de devenir une actrice, un acteur de sa région et du monde.

C’est aussi à cette mission que contribuent l’ensemble des membres de la communauté universitaire. Certains et certaines de ces membres nous ont quitté cette année. Je vous propose de nous lever pour observer un moment de silence en leur mémoire.

Plusieurs professeurs et professeures ont été admis à l’éméritat cette année. Au nom de l’université, je souhaite les remercier très vivement pour leur engagement parfois long de plus de 30 ans. Dans leurs domaines de recherche comme dans leurs enseignements, ils ont marqué des générations d’étudiantes et d’étudiants, de chercheuses et de chercheurs. Ils et elles nous accompagneront encore longtemps.

  • À la Faculté de droit et criminologie : Jean-Yves Carlier, Antoine Masson, Anne Roland, Damien Vandermeersch ;
  • À la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication : Jean-Michel Chaumont, Philippe Pochet, Pierre Vercauteren ;
  • À la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de la communication (de Saint-Louis) : Dominique Deprins
  • À la Louvain School of Management : Marie-Paule Kestemont
  • À la Faculté de philosophie, arts et lettres : Philippe Bragard, Jan Driessen, Marie-Emilie Ricker, Anne-Marie Doyen ;
  • À la Faculté de philosophie, lettres et sciences humaines (de Saint-Louis) : Sabine De Knop ;
  • À la Faculté de théologie : Philippe Cornu ;
  • À la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation : Pascal Janne ;
  • À la Faculté de médecine et médecine dentaire : Philippe Hantson, Alex Kartheuser, Christian Raftopoulos, Jean-Paul Thissen, Dominique Blommaert, Véronique Brogniez, Philippe Collard, Thierry Duprez, Gerbine El Khoury, Philippe Eloy, Anne-Catherine Gribomont, Philippe Hainaut, Michel Jadoul, Francis Lorge, Philippe Pendeville, Françoise Botson, Sami Assaf Bou Saba, Bertrand Claude, Françoise van de Wyngaert ;
  • À la Faculté de pharmacie et des sciences biomédicales : Mark Rider ;
  • À la Faculté des sciences : (Michel Devillers), Bernadette Govaerts, André Lejeune, André Moens ; 
  • À la Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme : Pierre Vanderstraeten

À cette liste, je dois encore ajouter le nom du professeur Michel Devillers qui est admis à l’éméritat cette année à la faculté des sciences et qui termine simultanément son mandat de vice-recteur du secteur des sciences et des technologie. Je souhaite saisir cette occasion pour dire publiquement toute ma reconnaissance à Michel pour l’énergie, l’intelligence et la très grande compétence qu’il a mis pendant toutes ces années au bénéfice de l’université. Merci Michel, et bienvenue à ton successeur Michel Verleysen, dans le rôle de vice-recteur de secteur.

Je tiens aussi à remercier tous les membres du personnel administratif et technique qui ont pris ces derniers mois leur retraite. Merci pour votre engagement et pour toute l’énergie déployée pour permettre à notre université de rayonner dans ses missions.

Parmi de nombreux autres, vous découvrirez dans cette liste le nom de Françoise Michaux qui termine une longue carrière à l’université. Durant ces neuf dernières années elle a été ma cheffe de cabinet, compétente, discrète et disponible. Elle connait les moindres recoins de l’université et a été un soutien essentiel pour moi. Aujourd’hui c’est l’occasion de lui dire toute ma reconnaissance et celle de l’université.

Dans la suite de cette cérémonie, nous entendrons successivement Jean Hilgers, président du conseil d’administration, Adélie Pirlot, présidente de l’assemblée générale des étudiants de Louvain, et Rémi Delogne, président du corps scientifique. Je reviendrai ensuite pour conclure cette séance et lancer l’année académique.

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Seconde partie

Voir loin. Et être proche. Quel beau thème ! Ce thème dessine bien notre identité. Une identité qui s’ancre dans le temps bref d’une année universitaire, et qui déborde le temps long de nos parcours personnels.

Un équilibre entre deux pôles

Notre vie personnelle, tout comme celle de notre université, repose sur ces deux "capacités" essentielles : être proche, être soi-même dans le moment présent avec celles et ceux qui nous entourent ; et voir loin, prévoir les événements à venir pour anticiper et agir efficacement.

Ce qui est déterminant et parfois difficile, c'est précisément cet équilibre permanent entre ces deux pôles : une présence réelle en vraie proximité et, simultanément, une projection vers l'avenir. En cas de déséquilibre, on se trouve face à deux risques opposés : ne voir que loin, ou s’enfermer dans la proximité.

Il y a une dérive à ne rester que dans le moment présent, enfermé dans un système clos. S’enfermer dans la proximité, c’est la "vision à courte vue", la présence myope à ce qui nous entoure et le sentiment que le présent et l’environnement immédiat sont le centre du monde et de l’histoire.

Mais il existe aussi l’autre dérive : se perdre constamment dans des projections lointaines dans une fuite en avant qui nous éparpille. Ne voir que loin c’est négliger le présent, ses exigences et ses responsabilités.

Dans notre existence d’êtres humains, quel que soit notre âge, une forme de sagesse réside dans le maintien de l’équilibre de ce binôme dont on ne peut lâcher aucun des deux pôles.

Pour l’université

L’université est elle aussi constamment appelée à maintenir cet équilibre entre le proche et le lointain. Elle doit être présente au monde et à ses réalités d’aujourd’hui. Mais elle doit aussi cultiver la distance qui permet de percevoir les enjeux à une échelle plus large et contribuer à « Inventer nos lendemains », le thème de notre précédente rentrée académique.

Pour l’université, voir loin

Pour vraiment voir et discerner au loin, nous devons développer notre sens de l'horizon. L’horizon nous rappelle que nos perspectives ont leurs limites, qu’il existe toujours quelque chose au-delà de notre champs de vision. De plus, cette perspective "recule" à mesure que nous avançons. L'horizon n'est pas une enceinte ou une clôture qui protégerait un secret ultime interdit aux humains ; mais plutôt une fenêtre qui s’ouvre progressivement sur une vision, toujours limitée, toujours provisoire, mais qui tend vers l’infini.

Voir loin ce n’est donc ni prédire ni maitriser l’avenir. Ce n’est pas - comme la science pourrait parfois nous le faire penser - une capacité surhumaine de prédiction basée sur une compréhension de tous les paramètres pertinents. Nos visions, aussi scientifiques et complètes soient-elles, sont toujours limitées. Il ne s’agit pas de lire un futur déjà écrit, mais plutôt de percevoir et d’interpréter les signaux discrets d’un univers complexe. Porter notre regard au loin, à l’horizon, nous invite à créer et à innover autant qu’à prédire.

Pour l’université, rester proche

Tout en invitant à voir loin, l’université doit rester proche. Rester proche, c’est continuer, sans relâche, à veiller à l’accessibilité de nos formations, pour toutes et tous, en préservant nos qualités propres d’accueil et d’accompagnement. C’est aussi développer une culture de l’inclusion, privilégier le bien-être et le respect au travail. C’est contribuer à développer la connaissance. C’est assurer de manière directe et indirecte le développement économique et social de notre environnement.

Pour l’université, rester proche, c’est aussi rester proche au monde. La perception de cette proximité a été profondément modifiée ces dernières années par l’émergence des réseaux sociaux et de la communication digitale. Aujourd’hui, grâce à nos écrans, nous avons accès en temps réel à ce qui se passe partout dans le monde. Mais s’agit-il encore d’une authentique proximité ? Que ce soit les drames de la migration, les tragédies des tremblements de terre et des incendies, ou les délitements de la démocratie, les réseaux sociaux et l’immédiateté médiatique, en abolissant les distances, finissent par transformer les tragédies et les enjeux du monde en simples spectacles. Sans doute devons-nous réapprendre à être proches, dans une proximité qui a changé d’échelle. Nous ne pouvons accepter d’être de simples spectateurs passifs et fascinés par les désordres du monde.

Congo

Au cours de l’année écoulée, j’ai eu l’occasion d’être interpellé par une dimension particulière de cette responsabilité. Avec le recteur Luc Sels et une délégation des deux universités de Louvain nous nous sommes rendus à Kinshasa où nous avons rencontré nos collègues de l’Université de Kinshasa et de l’Université catholique du Congo. Nous avons, vous le savez, un passé commun. Ces deux universités sont issues de l’Université Lovanium, créée en 1954 par l’Université de Louvain alors unitaire. En 70 ans, le contexte des relations entre nos pays a complètement changé et les conditions de nos collègues au Congo se sont transformées de manière radicale. Les enjeux des deux universités de Kinshasa sont aujourd’hui très largement conditionnés par les défis gigantesques du pays. Ces deux universités ne ménagent pas leurs efforts et peuvent compter sur des chercheuses et chercheurs compétents et engagés. Notre responsabilité de rester proches d’elles est plus forte que jamais. Elle devra s’intensifier dans les années à venir. Je forme le souhait que nous franchissions une nouvelle étape en ce sens, en ouvrant très prochainement un bureau de liaison à Kinshasa, à proximité des installations de notre ONG Louvain Coopération.

Mesdames et Messieurs,

Vous le savez, l’année à venir sera une année de choix. Ceci est vrai pour nos amis Congolais qui connaitront des élections en fin d’année. Mais cela vaut pour nous également ; nous qui allons voter aux niveaux européen, fédéral et régional dans quelques mois. Nos choix collectifs seront cruciaux. Ils risquent de mettre notre pays face à la difficulté de trouver une fois de plus un chemin collectif.

Mais l’année académique qui s’ouvre aujourd’hui sera aussi marquée par des élections rectorales. C’est un moment délicat dans la vie universitaire. Ce sont 50.000 personnes qui seront invitées à voter au printemps. Je forme le vœu que cette période soit un moment d’échanges sereins et respectueux qui nous permettent de dessiner ensemble notre futur.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

J’arrive cette année au terme de mon deuxième mandat et je rentre dans ma dixième année comme recteur. Durant toutes ces années, je me suis engagé corps et âme pour notre université et pour assurer son développement, avec vous. C’était parfois éprouvant, mais j’en ai aimé chaque instant. C’est un énorme privilège de pouvoir exercer la responsabilité de recteur à laquelle je me consacrerai cette année encore avec toute mon énergie.

Dix ans, c’est une belle durée. Au terme de cette année académique le temps sera venu pour moi de laisser la place. Je ne me représenterai donc pas pour un nouveau mandat.

Quel que soit le choix de l’université - votre choix - je serai en soutien de celles et ceux qui seront à la tête de l’université dans les années à venir. 

Je suis très fier de ce que nous avons déjà accompli ensemble. L’UCLouvain est une formidable université et c’est à vous que nous le devons. Merci pour tout cela.

C’est aussi à ceux qui nous suivent de poursuivre l’héritage et comme pour souligner cette transmission, j’ai le plaisir d’accueillir les nouveaux professeurs et les nouvelles professeures de l’UCLouvain, celles et ceux qui porteront demain l’avenir de notre université.

Au terme d’un exigeant processus de sélection, plus de 40 nouvelles professeures et nouveaux professeurs nous rejoignent cette année. Je vous propose de les découvrir en images et j’invite l’une d’entre elles, la Professeure Liselot Dewachter, à me rejoindre.

C’est en nous invitant, toutes et tous, à porter notre regard sur l’horizon, à voir loin et à rester proche que je déclare ouverte l’année académique 2023-2024.