L'avocat devenu médecin

LOUVAINS

Christophe Lechien est avocat, mais il n’est pas heureux. À 34 ans, il décide d’entamer un nouveau cursus pour ne rien regretter. Pari réussi ! Aujourd’hui, Christophe est un jeune diplômé en médecine générale de 45 ans.

« J’ai réussi mes études en droit assez facilement mais je n’aimais déjà pas beaucoup les travaux de recherche en bibliothèque. Je me disais que, dans la vie professionnelle, ce serait différent. »Malheureusement pour Christophe Lechien, son quotidien de juriste lui donne tort. « Le barreau, ou même le notariat pour lequel j’ai passé une licence spéciale, c’est énormément d’administratif et de recherches et très peu de contact client. On travaille beaucoup seul. »

Une première fois, Christophe envisage la médecine au moment où sa sœur cadette entame des études dans ce domaine. « Je me suis dit que recommencer un cursus alors que j’avais déjà 27 ans, ce n’était pas possible. » Mais 7 ans plus tard, pendant les discours de la cérémonie de diplomation, Christophe se rend compte qu’il est… jaloux ! « Finalement, qu’est-ce qui m’avait empêché de le faire ? Je me trouvais trop vieux. Avec le recul, était-ce un bon argument ? Non. » Conclusion : « J’ai sauté le pas ».

Choisir ses études pour les bonnes raisons

Contrairement à ses études en droit, la médecine n’est pas un long fleuve tranquille, surtout les 4 premières années. « J’ai continué à travailler jusqu’en janvier de ma 2e bis. Ensuite j’ai arrêté de concilier travail et études. » Et peu à peu, Christophe s’intègre au groupe des autres étudiants malgré la différence d’âge. « Au début, ils me vouvoyaient ou me prenaient pour l’assistant, mais ensuite ils ont compris qu’on était dans la même galère. »

Cette année notre jeune diplômé envisage d’ouvrir un cabinet médical avec sa sœur, décidément intimement liée à sa carrière. Et il tient à faire passer ce message aux jeunes : il ne faut jamais choisir ses études pour leur aura ou pour la réputation du métier auquel elles donnent accès. « Avec cette réflexion, je me serais rendu compte plus tôt que j’avais besoin d’un métier plus manuel avec des actes techniques. » Mais nous, nous serions passés à côté d’une belle histoire !

Sabrina Gaspari  
Social Media Editor

 

LouvainS : Mars 2022

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