Le paysage du Scheutbos

Louvain-La-Neuve

Les temps ne sont plus à la méditation graphique, au maintien de l’état de crise de la projétation au cœur du dessin. Le dessin a ici pour ambition de se concentrer sur la part non descriptive de l’expérience de l’approche graphique. Le dessin projette, toujours. Il n’est pas l’épuisement descriptif, mais ressort du projet la part inexprimable, les règles tacites qui l’articulent. Les étudiant·es produisent trois dessins « manifestes » d’un projet déjà travaillé. Que dessine-t-on de l’architecture ? Elle s’avance dans le dessin, exclusivement. 

Un dessin physique en 2D, plan, coupe ou détail. 

Un dessin physique en 3D, le rituel de la perspective conique. 

Un dessin numérique qui s’élève au « manifeste » des deux premiers. 

Le dessin « manifeste » a jusqu’ici fait l’histoire de l’architecture même en l’absence de l’édifice. Il pense le devenir de l’iconographie pour notre discipline, une histoire commune et les histoires individuelles qui la constituent. L’étudiant·e commence son parcours vers ce qu’est l’architecturation. La condition, nouer pensée et geste, l’abstraction et la matière, le tout et la partie, l’ombre et la lumière. Loin des dérives hyperréalistes des outils numériques, le dessin manifeste cherche les dimensions abstraites qui font architecture. C’est une mise à plat littérale. Rien n’est épargné dans l’exercice, le détail, le dimensionnement, la résolution géométrique… Au dessin d’être plus que réaliste, plus que physique. Il doit manifester l’épaisseur de l’architecture, de son habitation au-delà de sa fonction.

Enseignants :
Frédéric Andrieux, Sylvain Rasneur