Recherche et développement

IREC Bruxelles Woluwe

Quel que soit l’âge de leur survenue, les troubles musculo-squelettiques sont sources de douleurs, ainsi que d’une restriction de la mobilité du patient, ce qui limite ses activités quotidiennes et le contraint à restreindre sa vie sociale. La qualité de vie du patient en est altérée, ce qui l’entraîne dans un cercle vicieux de comorbidité psychique et physique.

Plusieurs équipes de chercheurs de l’IREC partagent un objectif commun d’amélioration de la qualité de vie des patients en préservant ou en augmentant leur mobilité, tout en abordant les troubles musculo-squelettiques de manières très diverses.

  1. Evaluation anatomo-fonctionnelle et psycho-sociale du patient – Pôle NMSK

Nous avons développé une batterie de tests standardisés, normés, reproductibles pour quantifier les troubles physiques des patients (perte de mobilité, de force, raideur musculaire, douleur…).

Nous regardons l’impact que ces troubles peuvent avoir sur les activités quotidiennes des patients comme la locomotion par exemple et sur la diminution de leur qualité de vie.  Nous évaluons les troubles neuro musculo squelettiques au niveau des membres supérieurs, inférieurs, du tronc, de la nuque et de la face. Nous évaluons des patients qui présentent des problèmes neurologiques comme des patients souffrant d’un accident vasculaire cérébral, des enfants infirmes moteurs cérébraux, des patients parkinsoniens ou atteints de sclérose en plaques. Nous évaluons également des patients qui présentent des troubles orthopédiques comme ceux souffrant d’arthrose sévère de hanche ou de genou, des patients présentant une scoliose, ou souffrant de lombalgie ou de cervicalgie.  Cette évaluation fonctionnelle entre dans le cadre de la médecine personnalisée et vise à affiner le diagnostic, à améliorer la prise en charge du patient, à cibler le traitement le plus adéquat, à le planifier et à en déterminer l’efficacité. Les outils utilisés comprennent une plateforme tridimensionnelle d’analyse du mouvement, de la modélisation multicorps, de la neuroréhabilitation robotisée et de l’évaluation de la précision de l’assistance chirurgicale par ordinateur.

 

  1. Le mouvement au service du poumon – Pôle PNEUgroupe Kiné

         Les travaux de notre groupe évaluent

  • la capacité physique de l’enfant et de l’adulte, sain et malade
  • l’influence de facteurs tels que la musique, le type de programme d’exercices et l’ajout de nouveaux exercices sur la réhabilitation pulmonaire de patients atteints de pathologies respiratoires chroniques
  • les méthodes de désencombrement chez les patients atteints de mucoviscidose ou d’autres pathologies sécrétantes
  • le dépôt pulmonaire et sinusal des particules aérosolisées par des mesures in vitro et in vivo (études pharmacocinétiques et par imagerie médicales) dans diverses conditions : patient en respiration spontanée, patient en ventilation mécanique, patients trachéotomisés, sujets sains.
  • la dysphagie chez les patients neuromusculaires
  • les modalités d'administration de l'oxygène

 

  1. Tissus squelettiques : physiopathologie et essais thérapeutiques – Pôle MORF
  • L’ostéogenèse imparfaite, ou maladie des os de verre, est une maladie congénitale résultant d’une altération du collagène de type I et se manifestant par une petite taille et de nombreuses fractures et déformations osseuses. La formation osseuse peut être stimulée en activant la voie Wnt via un anticorps anti-sclérostine. Cet anticorps est administré à des souris oim, modèle animal de l’OI afin d’en évaluer l’effet sur le capital osseux et l’architecture squelettique. Les souris oim sont également croisées avec des souris KO pour la cathepsine K, enzyme de la résorption osseuse. Il en résulte une augmentation de la masse osseuse et une réduction du nombre de fractures.
  • L’hyaluronidase PH20 est une enzyme responsable de la destruction physiologique de la matrice cartilagineuse dont l’expression augmente dans les chondrocytes en culture stimulés par l’interleukine 1, un facteur inflammatoire. Les expériences visent à définir si la PH20 joue un rôle protecteur dans le déclenchement de l’arthrose. L’induction de l’arthrose par section du ligament croisé mène à une accentuation du remodelage osseux sous-chondral chez des souris PH20 KO par rapport aux souris contrôles, suggérant un rôle de la PH20 dans la phase précoce de l’arthrose.
  • Les implants dentaires dont le succès n’est pas démenti peuvent néanmoins présenter des complications inflammatoires des tissus environnants similaires à la périodontite et menaçant la survie de l’implant. Il s’agit de la parimplantite, dont la cause est l’organisation des bactéries orales en biofilm. Nous analysons les interactions entre le biofilm et l’implant et cherchons à déterminer les effets des traitements de surface des implants sur la survie du biofilm et la qualité de l’ostéointégration.