Evolution du bilan carbone de l'Université

En 2019 et 2022, l’Université a été passée au crible de la méthode de référence bilan carbone® de l’ADEME. Préliminaire indispensable, le bilan carbone est l’étape première par laquelle débuter toute initiative de transition énergétique à l’échelle d’une institution. Estimer les émissions de gaz à effet de serre globales de l’UCLouvain, grâce à une méthode reconnue et crédible, est une nécessité qui permet d’adopter un point de vue macroscopique propice à l’élaboration d’un plan d’actions pertinent.

Périmètres de calcul :

  • Année de référence : 2017 et 2021
  • Aire opérationnelle : la quasi-totalité des sites (hors cliniques, logements privés et site de Charleroi).
  • Réalités opérationnelles : les activités liées à l’administration, l’enseignement, la recherche ou encore la vie estudiantine.

Pour 2021, le bilan carbone de l’Université s’établit à 60 900 tonnes d’équivalent CO2, ce qui représente une diminution de 12 % par rapport à 2017. Le premier facteur d’émissions de l’Université reste la mobilité des plus de 30.000 étudiant·es et 6.000 membres du personnel. Cette réalité englobe 50% du bilan carbone, suivi par 40% pour les consommations énergétiques liées aux bâtiments d’enseignement et de bureaux. La très bonne évolution est évidemment en grande partie due aux divers effets de la pandémie de Covid, dont certains ne seront probablement que passagers. D’autres, toutefois, devraient s’installer durablement :

  • énergie : malgré quelques rénovations très importantes (Halles universitaires, Bâtiment de Serres, re-glazing à Woluwe, etc.), un hiver 2021 5 % plus froid que celui de 2017 et une ventilation fortement accrue des bâtiments pour lutter contre la pandémie ont engendré une stabilisation des consommations énergétiques de l’Université ;
  • déplacements : la partie mobilité du bilan carbone connaît une réduction de près de 20 % de ses émissions. Certaines tendances sont néanmoins à souligner dans les sous-catégories :
    • si la mobilité pendulaire du personnel a fortement diminué grâce à une réduction de 10 % de la part modale de la voiture et à une augmentation de 10 % du télétravail, celle des étudiant.es est restée stable.
    • mobilité professionnelle : si la pandémie a eu un impact important sur la mobilité pendulaire du personnel, les déplacements professionnels étaient pratiquement à l’arrêt avec une diminution de leur empreinte de 75 %.
    • mobilité internationale étudiante : ici aussi la diminution est très importante : moins 60 %. La diminution est cependant relativement faible en nombre d’échanges in et out, ce sont les voyages hors Europe qui ont essentiellement été remplacés par des échanges intra-européens pour des émissions d’équivalent CO2 bien moindres.
  • Intrants : Il y a une diminution de 30% des consommables pendant cette année Covid avec des impressions moins accessibles dans le cadre du télétravail et les restaurants universitaires longtemps limités aux plats à emporter.
  • Immobilisation : La baisse importante de l’empreinte carbone due à l’amortissement d’investissements lourds n’est évidemment pas due à deux années de pandémie, mais bien à la fin de l’amortissement de nombreux bâtiments et parking ayant dépassé les 40 ans entre 2017 et 2021. Ce sont ceux construits entre 1978 et 1981.
  • Data : Les échanges de données entre nos campus et internet ont diminué de 16%. Le travail à domicile explique bien évidemment en grande partie cette réduction puisqu'une partie des échanges sont maintenant liés au domicile des employés et plus aux sites de l'Université.

Le bilan carbone futur sera fortement impacté par deux ambitions du plan transition à l'horizon 2035 :

  • La neutralité carbone de nos bâtiments (scope 1 et 2) devrait réduire de 35% notre bilan carbone par rapport à 2017.

  • La réduction de 25% de la part modale de la voiture pour les déplacements quotidien du personnel et des étudiants d’ici 2030 devrait encore réduire de 13% le bilan carbone global.

CO2 équivalent est l’unité utilisée pour comptabiliser l’impact carbone. Celle-ci a été créée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dans le but de comparer les différents gaz à effet de serre et d’être en mesure de cumuler leurs émissions.